SEYCHELLES - Insert 4 tiroirs pour module simple à composer

Référence : STAR-0261
Dimensions : L76 x P29 x H17 cm

Bien empilées et sanglées sur leurs palanquins, les bibliothèques des nomades Coréens, composées de modules que l'on assemble, permettaient un transport aisé et une large possibilité de disposition pour s'adapter à tous les lieux d'installation.

En stock
541,67 €
Livraison sous 5 à 15 jours ouvrés.

Fabrication sur mesure

Matériaux premium

Assemblage traditionnel

Finitions d'exception

Caractéristiques

  • L’univers « Seychelles », vous permet de composer votre meuble en fonction de vos besoins actuels et de le recomposer ensuite à souhait partout où vous irez (en bibliothèque, en meuble TV, en console..)
  • Il existe quatre sortes de modules superposables : simple (STAR 263), à croisillon (STAR 264), à portes (STAR 260), secrétaire (STAR 267)
  • Un insert à tiroirs (STAR 261) peut être positionné dans le module simple (STAR 263)
  • Des bases, simples (STAR 265) ou doubles (STAR 266), à choisir selon votre composition, permettent de surélever votre ensemble du sol. Elles sont uniquement à vocation esthétique et ne sont pas obligatoire dans la constitution de votre ensemble.
  • Les différents éléments sont solidarisés par des chevilles en laiton, pour une parfaite stabilité

Finitions

  • Essences de bois : prunus avium (merisier), Entandrophragma cylindricum (sapelli), Entandrophragma utile (sipo)
  • Vernissage finition bois de rose
  • Boutons en os gravés et encrés de la rose des vents Starbay. Les boutons en os peuvent être remplacé par des boutons lentilles en métal.

Informations techniques

  • L'insert est livré monté, il est à positionner dans le module le recevant.
  • Colis : L83 x P35 x H41 cm / 21 kg (2 pcs)

Conseils d'entretien

  • Dépoussiérer avec un chiffon anti-statique ou légèrement humide
  • Ne pas cirer pour ne pas risquer d'encrasser le vernis
  • Éviter tout produit de nettoyage potentiellement abrasif pour le vernis
  • Toujours protéger les surfaces avant de déposer liquide ou chaleur
  • Nourrir le cuir avec du lait hydratant pour bébé

Carnet de voyage

Extrait de la "Revue française de l'étranger et des colonies et exploration, Gazette géographique", 1er Janvier 1893

L’ARCHIPEL DES SEYCHELLES - ETUDE DE CARTHOGRAPHIE

Ce groupe d’îles, l'un des plus beaux échantillons de la nature tropicale qu'il nous ait été donné d'admirer, dans l'océan Indien, au centre duquel il se trouve, n'est pas seulement intéressant au point de vue du paysage et des productions naturelles. Chose bien plus grave en cette fin de siècle essentiellement pratique, il est en train de devenir d'une importance capitale comme station navale et stratégique au profit de l'Angleterre contre la France.

Découvert ou plutôt étudié pour la première fois par des Français, vers le milieu du XVIII ème siècle (1742), il resta en leur possession jusqu'en 1794 époque à laquelle il nous fut pris par l'Angleterre. Mahé de la Bourdonnais, dont l'île principale porte le nom, Poivre et Des Roches, intelligents administrateurs des Iles de France et de Bourbon, doués d'un, sens pratique remarquable, doublé d'un patriotisme éclairé, avaient jugé que cette nouvelle conquête pourrait devenir une source de richesse pour la mère patrie et une protection pour nos colonies de Madagascar et des Mascareignes, dont elle est pour ainsi dire la clef. Le sol et le climat de ces îles fortunées leur parurent, avec raison, éminemment favorables à la culture du café et à celle de ce qu'on appelait alors les épiceries, à savoir : le poivre, la cannelle, la muscade et le girofle. Ces riches produits furent, grâce aux ordres de Poivre, arrachés à grand peine par nos marins, le premier à l'Arabie, les autres aux iles Moluques où les Hollandais les gardaient avec un soin jaloux. Les épices prospérèrent bientôt admirablement à l’Ile Mahé, tandis qu'à l'Ile de France et à Bourbon, ils ne donnaient que des produits inférieurs. Nos marins avaient aussi découvert aux Seychelles une foule de bois des plus précieux pour les constructions navales et l'ébénisterie. Aussi, dans leurs rapports au Ministre de la Marine, ils ne cessent de représenter de quelle importance est pour la France la possession de cet archipel. Le point de vue stratégique les avait également frappés. « La possession de ces îles.., dit L. Degrandpré, est de la plus grande importance pour la France... Le port et la rade des Seychelles sont un point à portée de l'Ile de France d'où l'on peut l'inquiéter et couper ses communications avec l'Inde; aussi, en supposant qu'elles ne fussent d'aucune utilité, il serait toujours important pour le gouvernement français que ses ennemis ne s'en emparassent pas » (…) Tout cela est si vrai que les Anglais, sitôt maîtres de l'Ile de France, aujourd'hui Maurice, complétèrent leur conquête par celle des Seychelles.

Plus récemment, en 1882, un ancien gouverneur anglais des Seychelles, M. C. S. Salmon écrivait à ce sujet une lettre au grand journal The Times, (…) : « On pourrait rendre facilement ces îles aussi imprenables que Malte, étant beaucoup plus faciles à défendre et beaucoup plus difficiles à prendre; le port et la ville sont inattaquables par terre et peuvent être rendus tels du côté de la mer... En effet, grâce aux bancs de corail, une descente dans ces îles n'est possible que par l'intérieur du port. » Il conclut en disant : « Qu'est-ce que la France ne donnerait pas pour les Seychelles, elle qui dépense des millions de francs dans l'essai futile de la création d'un port à la Réunion ». Depuis que nos aimables voisins d'outre-Rhin ont pris pied sur la côte d'Afrique, ils se sont rendu compte, eux aussi, de l'importance des Seychelles comme station sanitaire, pour leurs troupes et leurs équipages et ils ont pensé un moment à en obtenir la cession de l'Angleterre. Mais celle-ci, s'étant emparée de Zanzibar, a préféré abandonner aux Allemands l'île d'Héligoland et garder les Seychelles qui sont pour elle la clef de l'Océan Indien et de la côte d'Afrique, tout comme Hongkong est celle des mers de Chine et des côtes du Céleste Empire. Forte de ce point d'appui, elle rayonne de là pour développer sa puissance maritime et ruiner si possible notre influence à Madagascar. Elle ne nous en a abandonné le protectorat qu'avec l'espérance de nous en rendre la possession inutile, et de nous déterminer à la lui abandonner, en s'emparant de toutes les îles du voisinage qui peuvent commander la grande terre malgache et notre station militaire de Diego-Suarez. (…)

L'archipel des Seychelles, dont nous nous sommes si malheureusement désintéressés, devient l'un des facteurs les plus importants de cette politique si persévérante de l'Angleterre. Elle s'applique à développer aujourd'hui les ressources de l'île Mahé comme sanatorium et mouillage pour ses flottes de guerre. Phares, bouées et balises y sont installés depuis quelques années. Avant la fin de 1893 un câble télégraphique sous-marin sera posé entre Zanzibar et Maurice atterrissant aux Seychelles, ce qui permettra à tous ces points de communiquer avec Londres déjà relié à Zanzibar.
Bientôt on noiera des torpilles dans les passes de cette merveilleuse rade de Mahé où, à l'inverse de ce qui se passe à Diego-Suarez, on peut toujours entrer. C'est qu'elle est située dans le voisinage de l'Equateur loin de la zone parcourue par, les cyclones, tandis qu'au cap d'Ambre on doit souvent lutter contre de violents courants et des coups de vent qui rendent l'entrée de Diego-Suarez aussi difficile que dangereuse quelquefois même impraticable. Ce port est malheureusement dans la zone des cyclones, et vient même d'être ravagé par l'un d'eux (21 février dernier). Les Seychelles seront encore défendues, si cela devient nécessaire, par des forts armés de canons dernier modèle comme Hongkong, Singapore, Aden, Maurice, etc. Au besoin, on y mettra une escadrille de torpilleurs et notre ancienne colonie, sacrifiée par ignorance, comme les trop fameux arpents de neige du Canada, deviendra le port le plus important de l'Océan Indien, au centre duquel elle se trouve admirablement placée, commandant à la fois les routes du Cap, de l'Inde, de l'Australie et même de la Malaisie, de la Chine et du Japon, pays qui, grâce aux vitesses toujours croissantes des navires de guerre et de commerce, se rapprochent chaque jour de l'Europe. Je ne parle pas de nos possessions des Comores, de Madagascar et de Bourbon qui, à la première guerre navale entre la France et l'Angleterre tomberaient immédiatement aux mains de la flotte anglaise, partie sur ordre télégraphique de Zanzibar, Bombay, le Cap, Mahé ou Maurice, avant même que nos compatriotes aient pu être avisés de la déclaration d'hostilités à Hell-Ville, Diego-Suarez ou Saint-Denis de la Réunion, tous points privés de communications télégraphiques et si peu défendus qu'il est inutile de les mentionner comme places fortes.

Nous sommes donc intimement persuadé que Mahé des Seychelles, deux noms célèbres de notre histoire, tend à prendre une influence chaque jour croissante et qui pourra devenir capitale à la prochaine guerre. Cette importance, vérifiée sur les lieux en 1889 et 1891, nous a tellement frappé que nous avons été amené à étudier de près l'histoire très intéressante de ces îles. (...)

En terminant cette longue étude cartographique sur les Seychelles, il nous reste à souhaiter que nos voisins, qui ont eu le flair de nous enlever ces îles, n'en fassent pas trop mauvais usage contre nous à Bourbon, Comores et Madagascar. Plus conservateurs que nous, ils ont eu le bon goût de restituer à l'île principale le nom de celui à qui on en doit la découverte, ce nom de Mahé (…). Espérons qu'ils laisseront à la population française et catholique la liberté complète dans l'usage de notre langue et la pratique de notre religion et se montreront ainsi aussi adroits politiques qu'intelligents colonisateurs.

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